Vivre avec une deuxième maladie chronique

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Alors que ma maladie de Crohn était enfin sous contrôle, après des années de recherche du bon traitement, j’ai eu une mauvaise nouvelle : j’avais développé un diabète de type 1. Une maladie génétique dont je n’avais jamais souffert auparavant, mais qui s’est manifestée lors de la pandémie de coronavirus. Je suis convaincu qu’il y a un lien avec ma maladie de Crohn, même si mes médecins prétendent le contraire.

Pro de la seringue

Gérer deux maladies chroniques nécessite beaucoup d’organisation. Je dois surveiller mon régime alimentaire et suivre mon calendrier de traitement, tant pour ma maladie de Crohn que pour mon diabète. Pour mon diabète, je me fais une injection quotidienne d’insuline, tandis que pour ma maladie de Crohn, je m’injecte mon traitement toutes les quatre semaines. Je suis méticuleusement mes traitements, car je remarque immédiatement la différence quand je ne les prends pas à temps.

Enfin un traitement adéquat

Malgré ce deuxième problème médical, je me sens bien aujourd’hui. Ma maladie de Crohn est stable. Et j’ai enfin trouvé un médecin avec qui je suis sur la même longueur d’onde, après avoir changé d’hôpital et trouvé un traitement adéquat. Grâce à ce traitement, je peux à nouveau manger de tout, à l’exception des aliments contenant des graines, comme les tomates. J’en suis très heureux, car dans les premières années de ma maladie, j’ai dû suivre un régime très strict. Je mange toujours sainement, sinon j’ai des crampes abdominales et des diarrhées. Mais manger est devenu beaucoup moins stressant.

Bien séparer travail et vie privée

J’accorde beaucoup d’importance au maintien d’un rythme régulier, ça m’aide à gérer le stress et la fatigue. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai changé de travail il y a cinq ans. L’avantage de mon emploi actuel, c’est la stabilité de l’horaire de travail. A 17h, je quitte le bureau et j’arrête vraiment de travailler. J’ai besoin de cette structure pour un équilibre sain entre travail et vie privée. Pendant la pandémie, le télétravail a été très néfaste pour moi. Mon perfectionnisme me poussait à travailler toujours plus longtemps. Cette séparation inexistante entre travail et vie privée m’a causé beaucoup de stress et de fatigue. Aujourd’hui, il y encore des pics au travail, mais l’âge et l’expérience m’aident à moins me laisser gagner par la pression. Il m’a fallu du temps pour trouver cet équilibre, mais aujourd’hui, je réalise qu’une séparation stricte entre travail et vie privée est essentielle.

Rester positif

Je prends plus de temps qu’avant pour me reposer quand je suis fatigué. Et pour évacuer le stress, rien de tel que de l’exercice régulier. J’adore le vélo et je joue au tennis. Mais le plus important pour trouver un équilibre sain est d’adopter le bon état d’esprit. Quoi qu’il arrive, je reste positif. Je n’ai jamais baissé les bras face à ma maladie et je n’ai pas envie qu’elle ait un impact négatif sur mes choix professionnels. Ma carrière est très importante pour moi et je veux continuer à faire des choix qui me correspondent.