Pour mon nouveau départ professionnel, j’ai écouté mon intuition

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Postuler quand on a une maladie chronique, c’est loin d’être évident. Quand je joue la carte de la franchise, je me demande quelle impression je vais donner à mon employeur et mes collègues. D’autant plus que je me donne à 100 % dans mon travail, je tiens à être irréprochable. Pour mon nouveau job, j’ai adopté une approche différente. J’ai écouté mon corps et suivi mon intuition, et là, j’ai le sentiment d’avoir trouvé le bon endroit.

Retour à mes débuts professionnels

Mon nouveau travail est comme un retour aux sources, car c’est par là que j’ai commencé ma carrière : un poste d’assistante. Si ça peut sembler un pas en arrière sur le plan professionnel, pour moi, c’est un pas en avant. Car j’ai choisi un travail qui me donne de l’énergie, plutôt qu’un travail qui m’en prend trop. Les entretiens avec ceux qui allaient devenir mon patron et mes collègues m’ont enthousiasmée – et cet enthousiasme, je l’ai littéralement senti dans mes tripes. J’ai une personnalité très peps et j’ai eu le sentiment qu’ici, je vais pouvoir exprimer ce côté solaire. C’est réjouissant !

Ce travail représente plus qu’un simple nouveau départ. Pour moi, la boucle est bouclée. Car c’est dans un poste similaire qu’il y a onze ans, mes collègues m’ont encouragée à consulter un médecin pour mes symptômes. Grâce à eux, j’ai enfin obtenu un diagnostic et un bon accompagnement. Alors revenir à un poste similaire me semble être le bon choix aujourd’hui.

J’ai suivi mon intuition

Mieux vaut jouer cartes sur table, même par rapport à sa maladie de Crohn. Lors des entretiens d’embauche, j’ai toujours parlé de ma maladie. J’explique qu’elle a peu d’impact sur mon travail et que je peux travailler à temps plein. La réaction des employeurs en dit long sur leur mentalité. Dans mon nouveau job, j’ai immédiatement senti une compréhension. Mes futurs collègues veulent même m’éviter tout stress, par souci pour ma santé. Cette attitude m’a inspiré beaucoup de confiance.

Par le passé, j’ai parfois fait de mauvais choix. Je me suis laissé aveugler par le contenu de la fonction, sans prêter attention à l’environnement de travail et à la façon dont les gens me traitaient. Finalement, ça a généré beaucoup de stress et d’anxiété et – suite logique – des douleurs abdominales. Cette fois-ci, j’ai posé les bonnes questions et suivi mon intuition.

Tu es bien plus que ta maladie

Dans mes emplois précédents, j’ai aussi eu la chance d’avoir des supérieurs compréhensifs. L’un d’eux m’a dit un jour : « Toi, il faut parfois te dire d’en faire un peu moins. » Ces mots m’ont touchée. Je me donne toujours à 100 % dans mon travail, mais j’ai appris à ne pas me surmener.

Un jour, une ancienne responsable, qui reste aujourd’hui ma plus grande supportrice, m’a envoyé un e-mail avec une liste des qualités qu’elle apprécie chez moi, en concluant par : « Pour moi, tu es bien plus que ta maladie de Crohn. » Ce message m’a tellement touchée que je ne l’oublierai jamais.

Un nouveau départ en toute confiance

Aujourd’hui, j’envisage mon nouveau job avec sérénité. Je sais que je vais travailler dans un endroit où je serai appréciée pour qui je suis, et non jugée sur mon dossier médical. Et surtout, je vais reprendre du plaisir à ce que je fais.

Écrit par The Fat Lady, d’après un entretien avec Daisy.

Disclaimer : Le contenu de cet article est uniquement destiné à des fins d’information et d’éducation. Il ne remplace pas un avis médical ou un traitement par un médecin. Veuillez consulter votre médecin traitant ou un membre de votre équipe MICI pour des questions et/ou des problèmes de santé spécifiques.

C-ANPROM/BE/IBDD/0418 – Septembre 2025