Pas de voyages dans des pays peu sûrs
Je suis retraité et, d’une certaine manière, je devrais donc pouvoir allègrement parcourir le monde. Mais avec Crohn, certaines destinations sont déconseillées. Je ne voyage pas dans des pays où la situation est incertaine sur le plan de la nourriture et de la santé.
Pas de safari en Tanzanie pour moi donc. À cause de Crohn, je suis extrêmement sensible aux bactéries. Si, chez une personne en bonne santé, un problème tel qu’une petite intoxication alimentaire crée de la diarrhée pendant quelques jours, dans mon cas, elle prend de l’ampleur et dure plusieurs semaines. Sans compter le risque de déshydratation, en particulier si l’infrastructure médicale laisse à désirer. Je suis donc prudent quant à mes destinations. Mais les voyages vers des pays lointains ne sont pas exclus pour autant. Je suis par exemple allé en Afrique du Sud, parce que là-bas on dispose d’eau potable partout et que les soins médicaux bénéficient d’une bonne réputation.
Des demandes préalables auprès de l’Institut de Médecine Tropicale
Certains pays tropicaux me sont interdits en tant que patient Crohn, mais pour une autre raison. L’obtention d’un visa pour ces destinations doit être accompagnée d’un certificat de vaccination contre la fièvre jaune, par exemple, ce qui m’est interdit en raison de l’état de mon système immunitaire malmené par le Crohn. Les pays concernés sont listés par l’Institut de Médecine Tropicale, il vaut mieux s’y informer avant de planifier un voyage lointain, leurs spécialistes connaissent parfaitement les intolérances spécifiques aux maladies chroniques des intestins.
Mon épouse et moi ne sommes pas vraiment des globetrotters. Néanmoins, sur notre liste figurent encore plusieurs grands voyages, notamment aux États-Unis. Là-bas, nous sommes certains de la qualité de la nourriture, des infrastructures sanitaires et des soins médicaux. Je supporte un vol aussi long en adaptant ma médication anti-diarrhée. Pour le moment, nous sommes occupés à établir un plan de visite des Parcs…