Vivre avec la rectocolite, c’est possible

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Récemment, je suis allé au restaurant pour la première fois depuis qu’on m’a diagnostiqué une rectocolite. Ma première poussée a été si grave que pendant un an et demi, j’ai à peine pu sortir de chez moi. J’étais trop faible, extrêmement fatigué et déprimé. Mais là, j’étais enfin prêt, même si j’y suis allé le cœur serré.

C’est avec des sentiments mitigés que j’ai lu l’invitation. Des amis célébraient leur jubilé de diamant et ils nous invitaient, ma femme et moi. Le dîner aurait lieu dans l’un de mes restaurants préférés. Avant, je n’aurais pas hésité. Mais là…

Première poussée violente

Honnêtement ? J’avais vraiment peur. Cela faisait un an et demi que je n’étais pas allé au restaurant. Ma première poussée de rectocolite a été très sévère : en un mois, j’ai perdu pas moins de 25 kilos. J’étais si faible que je n’arrivais pratiquement pas à sortir de mon lit ou mon canapé. Pendant cette période, je n’imaginais pas pouvoir un jour profiter à nouveau d’un bon repas.

Mode de vie sain

J’ai toujours eu un mode de vie assez sain. C’était nécessaire, car j’étais militaire. Bien sûr, je me laissais parfois tenter par un bon vin pour accompagner un repas, ou une Duvel en digestif. Comme j’étais sportif, je pouvais me permettre de craquer de temps en temps.

C’est incroyable à quel point une future visite au restaurant peut vous stresser.

Mais après mon diagnostic, j’ai été obligé d’adapter mon alimentation. Heureusement, il existe des applications comme ‘For you, With You‘. Elles m’aident à trouver des recettes savoureuses, saines et digestes. Les visites au restaurant n’étaient plus du tout une option.

Stress avant le restaurant

Ma femme et moi avions tellement besoin de sortir que nous avons accepté l’invitation. Mais plus la date du dîner se rapprochait, plus je doutais. C’est incroyable à quel point une future visite au restaurant peut vous stresser.

Et puis est venu le jour J. Et devinez quoi ? Ça s’est très bien passé. À l’apéritif, j’ai pris un verre d’eau plate pour éviter tout risque. Je n’ai pas touché aux légumes crus, et ma femme a terminé la soupe à la crème. Mais ensuite, j’ai un peu craqué : j’ai eu du mal à résister à ces délicieuses croquettes, surtout après en avoir été privé si longtemps ! Elles avaient une saveur divine. Finalement, j’ai osé boire un demi-verre de vin rouge, et j’ai même mangé quelques bouchées de mon dessert.

Se relever, peu à peu

Nous avons bientôt un autre dîner de prévu. D’ailleurs, il se passera chez nous. Le stress et la pression sont encore lourds à porter. Mais je suis déjà très heureux de pouvoir retourner au restaurant. Peu à peu, je sors de ce tunnel sombre, morne et beaucoup trop étroit. Peu à peu, je revis.