Une nourriture de l’esprit

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Cela fait maintenant quelques années que je médite. Tous les jours. Cela peut mieux se passer un jour plus qu’un autre. C’est surtout au début que c’était difficile. Mais je m’accroche, parce que ça calme mon mental. J’ai davantage conscience de ce qui se passe dans ma tête et je peux le contrôler plus facilement. Ce calme mental a une influence sur ma santé physique.

Mentalement, j’ai perdu les pédales


J’ai remarqué qu’actuellement, les médecins ne prêtent pas assez attention à ce soutien mental. Ce serait pourtant fabuleux d’être également accompagné sur ce plan, en plus des soins apportés au corps malade. Cela complèterait le tableau. Lorsque j’étais extrêmement malade, j’en avais vraiment besoin. Car si mon corps était bel et bien soigné, mentalement, j’avais perdu les pédales. Or, le corps et l’esprit sont le miroir l’un de l’autre. On ne peut pas les considérer séparément.

La maladie de Crohn m’a motivée à accorder une place à la méditation dans ma routine quotidienne. Au début, c’était par pur désespoir et par besoin de m’aider moi-même. Aujourd’hui, je la pratique surtout parce que ça me fait du bien. Méditer me remplit et me recharge, tout comme manger et boire.

Un seul jour ne suffit pas


Mais au début, c’est difficile. Comparez cela à un entraînement physique. On doit aussi faire preuve de volonté et de persévérance pour atteindre ses objectifs. L’endurance physique et la force musculaire ne s’acquièrent pas en un seul jour. Il en va de même pour la méditation. Il y a de fortes chances pour que, lors de vos premières séances de méditation, vous vous demandiez ce que diable vous êtes en train de faire. C’est tout à fait normal, ce n’est qu’en continuant à pratiquer que vous obtiendrez des résultats. Et non des moindres. La méditation renforce ma résistance mentale, ce qui me permet maintenant de relativiser et de mieux gérer les expériences difficiles. Pas mal, non ?

Le silence de l’esprit


Les réticences du passé ont fait place à l’envie. J’attends avec impatience ma méditation quotidienne. Pendant un instant, je laisse filer le flux de mes pensées. Toutes mes pensées et sentiments concernant mes actions et mon lâcher prise sont alors mis de côté et font place au vide. Rien d’autre qu’observer en silence, sans jugement ni attente.