Un traitement de plus en plus personnalisé

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Les connaissances en matière de MICI progressent rapidement et le développement de nouveaux médicaments permet d’élargir constamment les possibilités de traitement pour les patients. Chaque patient étant unique, le traitement devient de plus en plus ‘personnalisé’.

Lors de la récente soirée destinée aux patients organisée dans le cadre de l’AZ Rivierenland, sur le campus de Bornem, nous avons accueilli 15 patients sur place. 60 autres personnes intéressées ont suivi les présentations en ligne en direct.

Que se passe-t-il après le diagnostic ?

Docteur Gaëtan Van den Steen, gastro-entérologue : « Nous avons remarqué que de nombreux patients ne savent pas toujours exactement ce qu’implique la maladie. La maladie de Crohn et de la rectocolite ulcéro-hémorragique sont deux syndromes distincts, bien qu’ils présentent certains symptômes communs. Au moment où nous posons le diagnostic, nous cartographions avec précision l’emplacement des zones inflammatoires et leur degré de gravité. »

On ignore encore la cause exacte de la maladie de Crohn et de la rectocolite ulcéro-hémorragique. Dr Gaëtan Van den Steen : « Heureusement, les connaissances scientifiques sur le processus d’inflammation sont de plus en plus pointues et de nombreux nouveaux traitements sont en cours de développement. La maladie est toujours mieux traitée, et nous pouvons éviter la chirurgie dans un plus grand nombre de cas. »

La maladie, et surtout le traitement, affectent le système immunitaire. Par conséquent, votre médecin discutera avec vous des vaccinations qui vous sont recommandées, afin de pouvoir adapter correctement et en temps voulu votre statut vaccinal.

Les personnes atteintes de MICI, et plus spécifiquement de la rectocolite , présentent un risque accru de cancer du côlon. Plus la maladie est longue, grave et étendue, plus ce risque est élevé. Docteur Gaëtan Van den Steen : « C’est la raison pour laquelle nous établissons avec le patient un calendrier de suivi individuel avec coloscopie. Grâce à ce suivi intensif et aux meilleures possibilités de traitement, le risque de cancer du côlon a heureusement diminué au cours des dernières années. »

Sur mesure pour le patient et le médecin

De plus en plus de produits destinés au traitement des MICI arrivent sur le marché. Docteur Hans Couckuyt, gastro-entérologue : « Qui dit davantage de choix, dit plus de possibilités de trouver le traitement qui fonctionne le mieux pour chaque patient, avec le moins d’effets secondaires possible. La majorité des personnes atteintes de MICI peuvent donc mener une vie normale. »

Une fois le diagnostic posé, les médecins commencent à chercher un traitement sur mesure. Voici comment ils s’y prennent :

  • Dans un premier temps, des examens sont réalisés.

« Les examens peuvent être menés par le biais de tests de selles, d’endoscopie et de radiologie. Ces différents examens permettent de déterminer, par exemple, s’il s’agit d’une inflammation de l’intestin ou d’un tissu cicatriciel. Nous pouvons également découvrir si une personne souffre de rectocolite ulcéro-hémorragique ou de côlon irritable. Les symptômes peuvent être similaires, mais le traitement est différent. »

« C’est ainsi que nous parvenons à identifier les médicaments les plus efficaces et à déterminer la fréquence d’administration idéale. Tel traitement fonctionne plus rapidement chez tel patient et moins chez un autre. Il n’est donc pas cohérent de dire à tout le monde de prendre le même nombre de comprimés. Nous optimisons la dose pour chaque patient. »

  • Ensuite, vous recevez un traitement à la carte

« Nous visons une rémission clinique à long terme. Ce qui signifie permettre au patient de continuer à vivre sa vie sans avoir à se plaindre. La guérison n’est pas possible, car nous ignorons l’origine de la maladie. Nous allons donc contenir l’inflammation et ensuite prescrire un traitement d’entretien. »

« Nous constatons qu’il y a environ 50 % de chances qu’un médicament fonctionne, mais il ne s’agit pas d’une science exacte. Nous suivons les progrès de près. Nous venons de traitements intraveineux, pour lesquels les patients devaient toujours venir à l’hôpital. Aujourd’hui, les traitements sont généralement sous-cutanés – donc juste sous la peau – voire même sous forme de comprimés. Les progrès sont rapides et c’est une bonne nouvelle. »

  • Pendant la durée de votre traitement, nous veillons à adopter une approche multidisciplinaire.

« Un spécialiste de la maladie de Crohn ou de la rectocolite ulcéro-hémorragique ne travaille pas seul, parce qu’en raison de leur maladie, les patients souffrent souvent d’autres pathologies. C’est pourquoi chaque hôpital dispose d’une infirmière spécialisée dans les MICI, qui fait le lien entre les différents spécialistes. Si un patient a des problèmes de peau, par exemple, elle peut l’orienter directement vers un dermatologue. »

Gardez une trace numérique des détails de votre maladie.

Veroniek Vandewalle est l’infirmière référente en charge des MICI à l’AZ Rivierenland : « Je dis à mes patients qu’il existe des outils numériques. L’application ‘For You, With You’, par exemple. Ils peuvent y consigner l’évolution de leur maladie, gérer et planifier leurs rendez-vous médicaux et noter l’heure de la prise de leurs médicaments. Ils peuvent également y trouver une liste de toutes les toilettes publiques, des informations sur la maladie, les ordonnances… Bref, comme l’a dit l’un de nos patients : « C’est génial de tout pouvoir trouver en un seul et même endroit ». Je leur fais également savoir qu’il existe des podcasts sur certains sujets, comme la fatigue et l’évolution de l’intimité. »

Vous voulez en savoir plus au sujet de l’application ‘For You, With You’ ? Cliquez ici.