Trouver l’équilibre entre travailler, se reposer et vivre !
« Votre intestin est complètement rétabli ». Quand mon spécialiste a prononcé ces paroles, j’ai cru rêver. Des intestins en bonne santé, enfin ! Mes médicaments et mon hygiène de vie m’avaient permis de me remettre d’aplomb, même si j’admets que je dois encore trouver l’équilibre idéal entre travail, repos et vie tout simplement.
Depuis, cela fait plus d’un an que je suis en rémission. En fait, la dernière poussée due à ma maladie de Crohn remonte à 2016. Lorsque j’ai appris que mes intestins semblaient être en parfaite santé, j’étais si heureuse que je suis immédiatement sortie acheter une bouteille de cava. J’ai bu un verre avec mon mari et ma mère pour fêter la bonne nouvelle.
Effets secondaires et fatigue
Je n’ai donc plus de problèmes d’intestins. Par contre, je ressens des effets secondaires dus aux médicaments et à la fatigue. Parfois, je les sens déjà au lever. D’autres jours, ils me tombent dessus sans crier gare. Dans ces moments-là, mon corps me dit : « Bon, maintenant, ça suffit ! » Quand ça arrive, il est en fait déjà minuit cinq et cela veut dire que j’en ai trop fait et qu’il réagit en conséquence.
Vivre en pleine conscience
Heureusement, j’ai beaucoup moins souvent ce genre de soucis ces temps-ci. C’est dû au fait que j’ai appris à écouter mon corps. Depuis environ trois ans, je me concentre davantage sur la vie en pleine conscience, ce qui m’aide énormément, notamment quand je communique avec d’autres gens. Désormais, j’ose non seulement fixer mes limites, mais je suis également très ouverte et honnête à ce sujet. Il n’y a absolument rien de mal à dire : « Je ne me sens pas bien en ce moment ». Ces quatre mots ont une signification considérable pour moi. Ils sont mes repères pour continuer à avancer.
Je ne suis pas comme le chocolat: je ne peux pas rendre tout le monde heureux.
Même si pour moi, ce n’est pas toujours évident, car je suis une personne qui aime faire plaisir aux autres. Je veux que tout le monde m’apprécie. Mais j’ai maintenant compris que je ne suis pas comme le chocolat : je ne peux pas rendre tout le monde heureux.
J’ai appris à fixer des limites
C’est pourquoi dorénavant j’essaie de m’entourer de personnes qui comprennent et respectent ma façon de vivre. Des gens qui se rendent compte que je ne suis pas toujours la personne la plus énergique, celle qui cherche à aider tout le monde. Que quand c’est non, ce n’est pas à eux que je le dis, mais à moi-même, avant de leur dire oui avec beaucoup d’amour à un autre moment, ou d’une autre manière. D’ailleurs, quand je dis non, cela ne signifie pas que je ne veux pas, mais que je ne peux pas.
C’est surtout à la mort de mon père, il y a deux ans environ, que j’ai appris à fixer mes limites. Bien sûr, je suis toujours très triste de sa disparition, mais en même temps, son décès m’a beaucoup apporté, et j’en suis vraiment reconnaissante. Dans ces moments-là, on s’arrête pour penser au caractère éphémère de la vie. Il faut que vous le fassiez aussi, ici et maintenant.