Travailler à mi-temps, c’est l’idéal pour moi
J’ai toujours été enseignante en troisième année primaire. Je travaillais depuis 7 ans environ quand j’ai soudainement commencé à souffrir du ventre. Je devais très souvent me rendre aux toilettes. Au début, je ne savais pas vraiment ce qui se passait, mais après quelques mois, le diagnostic est tombé : la rectocolite.
Pas évident
Travailler à temps plein lorsqu’on est atteinte d’une maladie chronique : ce n’est vraiment pas l’idéal. J’ai essayé pendant un an, mais ensuite j’ai été forcé de demander un 4/5e. Cette solution n’a pas fonctionné non plus. J’étais vraiment très malade à l’époque et mes collègues devaient me remplacer. Je me sentais coupable de leur imposer ça.
Après un certain temps, ma direction m’a proposé un horaire de travail à mi-temps. J’ai ensuite arrêté mon job de prof de troisième pour travailler en remédiation pendant une certaine période. Ça s’est très bien passé. Cette année, j’enseigne à mi-temps en deuxième année. Je suis très reconnaissante envers ma direction : nous avons trouvé une solution qui fonctionne pour tous.
Beaucoup d’incompréhension
Bien sûr, tout n’a pas été rose tous les jours. Quand je travaillais à 4/5e temps, j’étais souvent malade à la maison et il n’y avait pas toujours quelqu’un pour me remplacer. Cela a été très difficile pour mes collègues et je pense que c’est pour ça qu’ils n’ont pas toujours compris ce que je vivais. Pourquoi étais-je si souvent absente ? Ils savaient que j’avais une colite, mais qu’est-ce que ça voulait dire exactement ? Ils n’en avaient aucune idée. C’est pourquoi j’ai envoyé un jour un e-mail à tout le monde. Dans mon message, j’expliquais en détail ce qu’est la colite et de quelle manière elle affecte ma vie quotidienne. Envoyer ce mail m’a soulagé. Et aujourd’hui je vois bien qu’ils me comprennent.