Tes enfants sont les miens
Après notre mariage, Andy m’a dit qu’il souhaitait avoir des enfants. Mais c’est très compliqué lorsque vous souffrez de la rectocolite et que vous prenez beaucoup de médicaments. Nous avons donc décidé que nous n’en aurions pas.
Nous en avons beaucoup parlé car je craignais qu’il finisse par regretter le fait de ne pas avoir d’enfants à lui. Mais pour lui, cela avait peu de poids face au risque encouru pour moi ou pour l’enfant. Le fait est que j’avais déjà quatre enfants de mon précédent mariage. Par bonheur, Andy les a toujours considérés comme les siens. Nous avons toujours formé une grande famille et la maison a toujours été très vivante. Cela, je l’espère, adoucit pour lui le fait de ne pas avoir eu d’enfant à lui.
Mes enfants ont également toujours connu Andy avec sa maladie. Ils étaient encore petits lorsque nous avons emménagé ensemble. Sa maladie ne leur causait aucun problème, car nous n’avons pas eu à changer nos habitudes alimentaires. Mais ils s’en souciaient beaucoup, parfois plus que moi-même. Ils demandaient si Andy pouvait manger telle ou telle chose. Ils ont quitté la maison entretemps, mais lorsque ma fille passe, elle dit parfois : « Andy semble fatigué. Est-ce qu’il va bien ? »
Supprimer les médicaments n’est pas envisageable
Nous avons essayé plusieurs fois d’arrêter les médicaments. Mais c’est impossible. Même si la prise de tous ces produits n’est pas non plus l’idéal, en raison des nombreux effets secondaires et de l’impact sur son système immunitaire. Mais dès qu’il essaye d’arrêter, l’inflammation augmente et il a incroyablement mal. Cela m’a souvent empêchée de dormir dans le passé. Surtout les jours où il souffrait énormément. « Pourquoi cela nous arrive-t-il à nous ? », pensais-je alors. Mais vous prenez vite conscience que cela pourrait encore être pire.
Même si les médicaments entraînent des effets secondaires, ils restent la seule façon de garder la maladie sous contrôle. La seule opération qui pourrait avoir un effet, est le placement d’une stomie et pour lui, ce n’est absolument pas envisageable. Cela ne me poserait pas vraiment un problème, mais lui y est radicalement opposé.
Andy est très consciencieux en ce qui concerne la prise de ses médicaments. Nous voyons le médecin tous les 6 mois et il fait une prise de sang chaque mois. Tous les deux ans, il subit également une endoscopie pour contrôler l’état de ses intestins. Il est très important de surveiller la maladie, ce que nous faisons donc avec soin.