Le stress est-il à l’origine de ma colite ?
La science n’a pas encore établi de lien de cause à effet, mais le stress pourrait être une cause de colite. Oui, je l’avoue, j’en ai souvent trop fait dans le passé, avec tout ce que cela impliquait comme stress. Referais-je les choses différemment, sachant ce que je sais maintenant ? Je ne le pense pas.
Lorsque j’ai été diagnostiquée, je cumulais un emploi à temps plein et ma vie de famille : j’avais deux ados à la maison. Parfois, le médecin me demandait si j’étais très stressée. Évidemment que j’étais stressée ! Avec le recul, j’en ai peut-être trop fait. Mais sur le moment, on n’y pense pas vraiment.
Le stress pourrait-il être l’une des causes de ma colite ? Je me pose parfois cette question. Mais si je pouvais revenir en arrière et tout recommencer, je ne changerais rien. Je suis simplement qui je suis. Quand je fais quelque chose, je veux le faire bien du premier coup. Lorsque la lessive est terminée, je plie le linge sans attendre et je le range soigneusement dans l’armoire. Je suis faite comme ça. Cela aura sans doute joué un rôle.
Vigilante avec les enfants
Bien sûr, il n’est pas certain que le stress ait déclenché ma colite. Ce genre de maladie peut aussi avoir un caractère héréditaire. Lorsque je suis allée chez le médecin il y a 13 ans, il m’a demandé si l’un de mes parents ou grands-parents avait souffert de colite. Je ne savais que répondre. Même si cela avait été le cas, je n’en aurais rien su. Avant, parler de ses problèmes intestinaux était plutôt un sujet tabou.
Je ne regrette pas les choix que j’ai faits.
Moi, j’en parle délibérément, y compris avec mes enfants. Bien sûr, j’ai parfois peur qu’ils souffrent un jour aussi de colite. C’est pourquoi je leur demande de passer régulièrement une coloscopie. Mon fils a déjà eu des problèmes intestinaux, il doit vraiment faire attention. Quant à ma fille, elle a du mal à gérer son stress, alors je garde un œil sur elle aussi.
Et si…
Et si j’avais su à l’avance tout ce que je sais maintenant ? C’est une question classique que l’on se pose toujours après coup, bien sûr. Et si j’avais su que j’allais développer une colite ? Aurais-je vécu différemment ? C’est une question d’éthique, à laquelle je pense que je répondrais ‘non’. Si vous savez que vous allez tomber malade, n’allez-vous pas avoir tendance à ne vous concentrer que sur ça ? Et oublier de vivre ? Je ne regrette pas les choix que j’ai faits.