À la recherche d’un régime personnel

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Lorsque Anne, ma fille a été diagnostiquée, elle e appris par la même occasion qu’il n’existe pas de régime adapté à la maladie de Crohn. Nous avons donc dû chercher nous-mêmes ce qu’elle pouvait supporter ou non. Comme je cuisine encore, cela a requis une grosse adaptation. Au début, je préparais des plats au petit bonheur, pour revenir ensuite sur ce qui était permis ou non.

Parfois c’est assez surprenant. C’est ainsi qu’il y a quelque temps, nous sommes parties en vacances en Turquie. Avant le départ, Ann craignait une poussée. Tout cela est tellement inhabituel, et vous ne savez pas ce que vous allez pouvoir manger. Elle avait donc emporté tous ses médicaments, y compris une provision d’Immodium… Mais la seule qui n’a pas eu de diarrhée là-bas, c’est ANN !

Trouver soi-même

Depuis son plus jeune âge, Ann a dû organiser sa vie autrement. Elle aime par exemple manger des crêpes, mais quand elle est à l’extérieur, elle n’ose plus en commander, parce qu’on ne sait jamais de quelle manière elles sont préparées. Par contre, elle supporte très bien les crêpes que je prépare : j’utilise pour moitié du lait et pour l’autre de l’eau, ou simplement de l’eau et pas de lait du tout.

Au début, je préparais souvent un deuxième plat pour Ann, au cas où elle n’aurait pas supporté le premier. Je ne le fais plus à présent. Je cuisine la même chose pour tout le monde car je sais bien mieux ce qu’elle peut ou pas manger.

C’est ainsi que nous avons découvert que la salade, par exemple, pose vraiment un problème. Dommage car nous en raffolons ! Si elle va au restaurant, elle demande toujours qu’on ne lui serve pas de salade. En même temps, elle voit bien que les gens pensent : « Pfff, encore une cliente difficile ». Mais la salade ne passe tout simplement pas. D’autres crudités comme les carottes et les tomates, lui posent moins de problèmes.

Ann supporte plutôt bien les produits laitiers. Désormais elle boit surtout du lait de jument, qu’elle achète à la ferme. Frais, il est délicieux et très doux, mais on ne peut pas le conserver longtemps.

Parfois, j’essaie de nouveaux plats, pour apporter de la variété dans les repas. Elle reste cependant prudente, parce qu’elle n’a évidemment aucune envie de passer son temps aux toilettes.

Les fêtes

En ce qui concerne les lourds repas de fêtes, nous sommes très attentives. Les sauces sont absolument exclues. Nous ne mangeons pas à l’extérieur les soirs de Noël ou de Nouvel An, car nous ne savons pas ce qui atterrira dans notre assiette. Nous préférons concocter un plat délicieux à la maison. Les poivrons farcis, par exemple, conviennent très bien pour ces occasions !