Accès à toutes les toilettes avec un passe-toilette?

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Les patients atteints de MICI se font encore trop souvent claquer la porte au nez lorsque, inopinément, ils doivent aller d’urgence aux toilettes. Cela doit changer, trouvent les associations de patients. Comment soutenir l’action de l’Association Crohn-RCUH, de Takeda et de la CCV-vzw ?

Le passe-toilette devrait accorder un accès à toutes les toilettes aux personnes souffrant d’une affection chronique de l’intestin. Mais ce passe – ainsi que les maladies concernées – est trop souvent méconnu et n’est de plus pas légalement contraignant.

La conséquence est douloureusement claire sur les images tournées en caméra cachée par la CCV-vzw, l’Association Crohn-RCUH et Takeda. Inge Vandelannoote de l’association de patients CCV-vzw : « Dans la vidéo, on voit que les collaborateurs dans les magasins et autres refusent l’accès de leurs toilettes aux patients souffrant de MICI.

Même lorsque les patients expliquent clairement leur situation et sortent la carte urgence toilette, ils se heurtent à un mur d’incompréhension. Et comme si l’incompréhension ne suffisait pas, cela peut aussi avoir de très sérieuses conséquences. Car si un patient souffrant de MICI ne trouve pas rapidement des toilettes, il peut avoir un petit accident. En public. Et ça, on ne le souhaite à personne. Heureusement, nous avons observé un certain nombre de réactions positives et aimables durant le tournage, mais les réactions négatives sont pour nous inacceptables. »

Secouer les politiques

Pour renverser la situation, la CCV-vzw et l’Association Crohn-RCUH agissent main dans la main. L’objectif ultime ? Qu’avec la carte urgence toilette, les patients aient toujours et où que ce soit accès aux toilettes dans les lieux publics.

Daniel De Bast, de l’association de patients Crohn-RCUH : « Cette caméra cachée révèle clairement l’importance du concept pour les patients et de l’obligation légale de la carte urgence toilette. Cette carte existe déjà depuis 1987, mais n’a aucune force contraignante.

Donc, les exploitants et leur personnel ne sont pas enclins à donner accès à leurs WC aux patients. Cela vaut aussi pour les files d’attente aux toilettes. Les personnes qui font la file devraient donner la priorité à un patient atteint de MICI, car celui-ci ou celle-ci ne peut tout simplement pas attendre.»