Je n’avais jamais entendu parler de Crohn
En 2008, j’ai eu de nombreux problèmes intestinaux : diarrhées, crampes douloureuses et nausées. Comme je revenais d’un voyage au Rwanda, j’ai cru que j’avais attrapé un virus. Les symptômes ont continué à se manifester, mais le médecin ne m’a pas envoyé chez un spécialiste.
Cela a encore duré un an avant que je sache ce qui se passait. Les problèmes étaient toujours présents et mon poids avait tellement diminué que mes amis se faisaient du souci. Il était impossible de laisser les choses continuer ainsi. Après une première visite chez le gastroentérologue, tout est devenu clair : j’avais la maladie de Crohn.
Un diagnostic difficile à accepter
Lorsque j’ai entendu le nom de la maladie, j’ai été étonné. Je n’avais jamais entendu parler de Crohn et je ne connaissais personne ayant cette maladie. Je me posais beaucoup de questions: Est-ce mortel? Est-ce contagieux? Peut-on en guérir? Lorsque j’ai appris que c’était une maladie chronique, j’ai ressenti un petit choc. Les années qui ont suivi le diagnostic ont été difficiles. Je ne voulais pas adapter mon style de vie ou renoncer à mes rêves. Mais j’ai bien dû l’accepter, il n’y avait rien à faire. C’était cela ou totalement dépérir. Entretemps, j’ai appris à accepter ma maladie et je sais parfaitement ce qui est possible ou non.
Une question d’équilibre
En ce qui me concerne, tout est une question d’équilibre. Je dois tenir compte de divers facteurs, comme le stress et le strict respect de la médication. Je prends des médicaments pour la maladie depuis l’établissement du diagnostic.
Au début, c’était uniquement de la cortisone, mais depuis quelques mois, je prends une nouvelle médication qui donne de beaux résultats: j’ai moins de problèmes intestinaux et je suis moins vite fatigué. Si les résultats restent positifs, je pourrai, je l’espère, supprimer totalement la cortisone.
Un autre facteur important, c’est la nourriture. Cuisiner a toujours été une passion pour moi. Au début, c’était difficile d’adapter mon régime, mais mes talents culinaires ont été bénéfiques. Je fais facilement preuve de créativité avec les ingrédients que je peux manger.
Je ne suis pas de régime strict, mais j’évite les fibres et les légumes crus. Tout doit être en équilibre et si une petite pierre se met à vaciller, les autres pierres ne tardent pas à suivre. Si je mange sainement, que je prends mes médicaments et que j’évite le stress, je peux mener une vie relativement normale.