Je n’ai pas dû renoncer à mon hobby
Je ne suis pas très ouverte à propos de ma maladie, mais je ne la cache pas non plus. Mon ami, mes amis proches et ma famille sont tous au courant. Et cela depuis le début.
Lorsque je fais la connaissance de quelqu’un, je ne dis pas immédiatement que je suis atteinte de la maladie de Crohn. Au travail, je n’en ai pas parlé non plus. Je ne trouve pas que cela soit pertinent, car cela n’a aucun impact sur mon travail.
Ma maladie a des conséquences sur ma vie sociale, mais pas au point de tout faire dépendre d’elle. Je dois annuler un rendez-vous de temps en temps et aller au restaurant n’est pas ce que je préfère. Mais en général, cela ne se passe pas trop mal. Mes amis savent que je peux tout d’un coup avoir mal au ventre.
Chanter me permet de tout oublier
Heureusement, je n’ai pas eu à abandonner mes deux passe-temps préférés. Je danse et je chante. Avant d’être malade, je dansais parfois jusqu’à 5 heures par semaine, mais j’ai dû réduire le rythme. Les répétitions ont toujours lieu le soir et c’est à ce moment-là que je souffre généralement le plus de maux de ventre. Je dois souvent faire une pause. En outre, en danse classique, de nombreux mouvements se concentrent au niveau de l’abdomen, ce qui ne rend donc pas les choses faciles.
C’est pourquoi aujourd’hui, je me tourne davantage vers le chant. Chanter me détend beaucoup plus que danser. Cela me permet de vraiment tout oublier et, lorsque c’est terminé, mes maux de ventre ont généralement disparu.
Je prends des cours privés et je chante également dans un groupe. Je vais même bientôt donner un concert dans lequel je mets l’accent sur ma maladie. En faisant cela, je veux exprimer à mon entourage ce que Crohn signifie pour moi. Je trouve qu’il est plus facile de chanter sur ce thème que d’en parler.