Mon rêve ? Un job sympa et une famille

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Je suis encore jeune, mais je me fais tout de même du souci quand je pense à mon avenir. J’aimerais avoir un job sympa et une famille, mais est-ce possible ? Est-ce que je mets la barre trop haut ?

Pour l'instant je n'ai pas d'amoureux. Que se passera-t-il si je rencontre quelqu'un ? Comment va-t-il réagir à ma maladie ? Dois-je d'emblée jouer carte sur table ou attendre un peu ? Ce genre de réflexion me tracasse parfois. J'ai peur de ne jamais rencontrer quelqu'un qui puisse accepter ma maladie de Crohn. Mais s'il m'aime, ça ne devrait pas poser de problème, non ?

Qu'en est-il des enfants ?

J'aimerais beaucoup avoir des enfants. Lorsqu'on a diagnostiqué la maladie, cela a été l’une de mes premières questions. Pourrai-je avoir des enfants ? Heureusement, la réponse a été affirmative. Il faudra que je sois en rémission, mais c'est possible. Ça me rassure. Quoique ce ne soit pas à l'ordre du jour avant longtemps. Il faudra d'abord voir si le traitement agit, ensuite je pourrai rêver d’une rémission.

Poursuivre ma passion

Si tout continue à bien se passer, je terminerai mes études cette année. J'ai déjà discuté de mon avenir professionnel avec mon médecin. Travailler comme infirmière, le job de mes rêves, est physiquement très dur et pas évident du tout. Notamment parce que je souffre tellement de fatigue et de douleurs articulaires.

Heureusement, je suis bien soutenue par l'équipe MICI de l'hôpital. Ils m'ont conseillé de me spécialiser afin de pouvoir rejoindre la médecine du travail ou le centre psycho-médico-social. Je n'aurais ainsi pas d'horaire irrégulier et physiquement, ce serait moins lourd. Qui sait, peut-être deviendrai-je infirmière MICI... De toute façon, je veux travailler à plein temps. C'est ma passion depuis que je suis toute petite. Donc, c'est ce que j'ai choisi.

Cursus sur mesure

Les études ont été tout sauf simples. Plus encore que les troubles intestinaux, c’est la fatigue qui m'a affectée. En première année, j'ai réussi dans toutes les matières. En deuxième année, ma fatigue s'est aggravée. Et donc mes études s'en sont ressenties.

J'ai alors joué carte sur tables avec mes professeurs. Je leur ai expliqué pourquoi mes notes étaient moins bonnes. Parce que j'adore ce que je fais et que je suis très motivée pour réussir mes études. En concertation avec eux, j'ai étalé mes études sur plusieurs années. Mais même avec un cursus adapté, tout ne coule pas de source.