Je ne m’étais jamais attendue à avoir une maladie du côlon

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J’avais 15 ans lorsque j’ai été opérée pour la première fois. Je souffrais de douleurs permanentes lorsque j’allais aux toilettes. Et comme manger signifiait ‘aller ensuite aux toilettes’, j’avais fini par ne plus manger grand chose.

Un jour, un interniste de Duffel m’envoya chez un proctologue à Anvers. Je me rappelle très bien de cet épisode. Alors que j’étais agenouillée sur une banquette, le médecin me dit : « ça ne va vraiment pas ». Il s’avéra que les fortes douleurs provenaient d’abcès et de fistules qu’il fallait éliminer d’urgence. On m’informa bientôt que l’analyse pathologique indiquait la maladie de Crohn, dont je n’avais jamais entendu parler. Je ne m’étais pas du tout attendue à une maladie du côlon.

Plus d’un an s’est écoulé avant que les blessures – qui étaient soignées quotidiennement – ne guérissent. J’avais toujours des compresses et de la pommade dans mon sac à main. Tout cela a fortement influencé ma jeunesse. Je ne sortais pas beaucoup et partout où j’allais, je repérais en premier où se trouvaient les toilettes. C’était devenu une véritable obsession.

Fatale pour mes études

La première année après l’opération, je souffrais surtout des blessures et pas tellement de la maladie proprement dite. C’est quand je suis entrée en cinquième humanités que ma maladie de Crohn commença réellement à se manifester. J’étais terriblement fatiguée, j’avais la diarrhée en permanence, … Tous les quinze jours, je devais aussi voir le proctologue pour faire réséquer les fibromes. Ça se passait sans anesthésie, ce qui était épouvantablement douloureux. Tout cela m’a énormément stressée et ce stress, pendant mes examens de Noël, fut fatal pour mes études. Je n’ai eu que peu de compréhension de la part des professeurs et comme j’avais pas mal de lacunes, j’ai changé d’école et d’orientation scolaire.