L’université, c’était trop lourd pour moi

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Au début, je n’étais pas très consciente de ce que pouvait représenter une maladie chronique. Je n’avais aucune idée de l’impact que cela pouvait avoir sur ma vie. Comme les symptômes se manifestaient très souvent durant des périodes de stress, je n’ai pas pu faire autrement que renoncer à mes études. Économie SEC, c’était tout simplement trop dur pour moi. On m’avait annoncé le diagnostic en juin – pendant les examens – et le médecin m’avait conseillé de me reposer durant toutes les vacances d’été. Donc de ne pas repasser d’examens.

Cet été-là, j’ai décidé d’étudier le management des PME, dans une haute école. Ce n’était pas une décision évidente, mais comme mes travaux et mes moments de stress étaient mieux répartis sur l’année, j’ai pu mener ces études à bien. J’y ai ajouté ensuite une formation supplémentaire en Fiscalité Appliquée.

Préparation intestinale et jeu à boire

J’habitais alors chez mes parents, donc je n’avais à me préoccuper que de mes études. Nettoyer, cuisiner, faire les courses, … Je ne faisais rien de tout cela. Je suis la plus jeune de trois enfants, la petite dernière. Mes parents étaient inquiets, mais c’était surtout mon père qui supportait le plus difficilement de voir sa plus jeune enfant aussi mal en point. Il a même tenu un journal à ce sujet.

Mon frère et ma sœur, eux, n’avaient pas tout de suite saisi à quel point c’était sérieux. Mais ils m’ont apporté énormément de soutien. Par exemple, avant un examen des intestins, je devais, pour me préparer, avaler une boisson insupportable, vraiment peu agréable. Dans ces moments-là, ma sœur débarquait avec des verres à shot et cela devenait une sorte de jeu. C’était tout de suite moins sérieux et plus supportable. J’ai toujours pu compter sur ma famille et leur soutien m’a aidée à traverser les moments difficiles. Je leur en suis toujours très reconnaissante.

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