L’enseignante ne me croyait pas

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Je pense être quelqu’un de sociable. Mais, dans le secondaire, je n’avais pas beaucoup d’amis. Je m’occupais surtout de mon travail scolaire et je me sentais souvent comme le vilain petit canard. 

Je ne parlais pas de ma maladie, surtout pas après un incident survenu avec une des enseignantes. Je venais de revenir de l’hôpital et le médecin m’avait dit de me reposer pendant toutes les vacances d’automne et de ne pas participer aux tests prévus après celles-ci. Mon prof ne m’a pas crue, pas même alors que j’étais munie d’une lettre du docteur. Elle voulait parler personnellement au médecin, car elle pensait que j’étais simplement paresseuse et que cela se passait dans ma tête. Elle est la première enseignante à qui j’ai raconté que j’étais atteinte de la maladie de Crohn. Recevoir une réponse pareille, ce fut comme un coup en pleine figure, je ne l’oublierai jamais.

Fini d’être négative

Chacun réagit différemment face à la maladie. En fait, je ne m’en ouvre qu’auprès de mes parents, de mon ami et des amis que je connais depuis l’école. Ils sont témoins de mes efforts et se rendent compte de ce que je vis. À eux, je peux tout raconter. Nous en rions même souvent, et lorsque je suis trop fatiguée pour aller au café, ils passent me voir. Ce soutien me fait énormément de bien. J’ai trouvé une sérénité que je n’avais pas connue depuis longtemps. Lorsque des gens mettent ma maladie en doute, la minimisent ou pensent que c’est une question de volonté, cela me contrarie énormément. J’essaie de ne pas y accorder d’importance. Les gens qui me sont les plus proches comprennent le combat qui a lieu dans ma tête et dans mon corps. C’est le principal.