La seule option était d’arrêter mes activités
À cause des blessures lentes à guérir et de la violence des crises, je n’ai pas pu poursuivre mes études. À l’âge de 16 ans, j’ai donc choisi de devenir esthéticienne. Ce furent trois belles années, mais à cette époque les crises me faisaient beaucoup souffrir.
À l’inverse de mon école précédente, les professeurs et élèves faisaient preuve de compréhension vis-à-vis de ma situation. Ce furent quand même trois années très dures car je souffrais de crises qui m’obligeaient à m’absenter. L’accompagnement n’était alors pas le même que maintenant. Les cours de rattrapage n’existaient pas et je devais acquérir seule toute la matière que j’avais manquée.
Je ne voulais pas renoncer
Je me suis tout de même accrochée jusqu’à obtenir mon diplôme d’esthéticienne, et j’ai démarré mon propre salon. À l’époque, mon médecin traitant a trouvé que c’était une bonne idée. Mais ça n’a pas été sans mal. Les périodes de forte activité étaient bonnes pour mes affaires, mais moins pour moi car elles donnaient immanquablement lieu à des crises. Et mes médicaments provoquaient de temps en temps des crises de rhumatisme. Donc tous les 6 mois, je passais une semaine à l’hôpital pour reprendre des forces. J’ai tenu de cette façon pendant deux ans jusqu’à ce que mon médecin me conseille de cesser mes activités et de fermer mon salon. Il était clair que mon organisme ne pouvait pas soutenir ce rythme de travail. Je n’ai pas voulu tout de suite y renoncer, mais mes parents et moi-même avons fini par reconnaître qu’il ne pouvait pas en être autrement. Heureusement, j’habitais toujours chez eux à l’époque, c’était un souci de moins. 6 mois après avoir fermé mon affaire, j’ai commencé à travailler à temps partiel dans un magasin de lingerie.