La méditation m’aide à gérer mon corps.

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Je médite tous les jours et je m’assure d’agir en fonction de mes sentiments. Je scanne fréquemment mon corps pour y détecter les tensions afin de procéder, en temps opportun, à des ajustements si je sens que j’ai à nouveau tendance à privilégier ma tête plutôt que mon corps. C’est ma façon d’empêcher les symptômes de la maladie de Crohn de réapparaître de manière aiguë.

Connexion entre le corps et l’esprit

Que le corps réagisse aux processus mentaux est une évidence pour moi. L’effet placebo en est une preuve très claire. Malheureusement, les médecins accordent encore trop peu d’attention au lien entre le corps et l’esprit.

Cette connexion ne doit pas être sous-estimée, mais il est loin d’être facile de briser certains schémas de pensée – souvent inconscients. Cela demande de la persévérance et de la confiance en soi. Je vois cela comme un développement personnel, un processus sans fin.

Sentiment de plus grande conscience

J’ai aussi eu du mal à adapter mon mode de vie. La maladie de Crohn m’a en fin de compte contrainte à me regarder de près et à procéder à des changements. Mais il m’a fallu un certain temps avant que je l’accepte et ce n’est que quand plus aucun médicament ne m’a apporté de soulagement que j’ai enfin commencé à chercher des réponses en moi-même.

Je suis plutôt inquiète de nature et j’ai tendance à tout aborder de manière analytique. ‘Grâce’ à la maladie, j’ai compris que je devais apprendre à être plus consciente. L’écart entre ce que je pensais et ce que je ressentais était très important. J’ai souvent fait ce que je pensais devoir faire et non pas ce que je ressentais comme étant le mieux pour moi.

Mes symptômes ? Des piqûres de rappel !

C’est ainsi que j’ai fini par faire de la méditation et que j’ai adopté des techniques de respiration. Tout cela m’aide à me détacher de mes schémas de pensée enracinés, ce qui a un impact positif sur mon corps. Au début, je me suis surprise à retomber dans mes anciens travers dès que les symptômes disparaissaient. C’est très tentant, je l’admets. C’est pourquoi je regarde mes symptômes différemment maintenant. Quand ils réapparaissent – heureusement sous une forme beaucoup moins sévère qu’auparavant – je vois cela comme une piqûre de rappel, un avertissement qui me dit que je dois me recentrer sur moi pendant un certain temps. La méditation et les techniques de respiration font donc désormais partie intégrante de ma routine quotidienne.