J’ai perdu ma meilleure amie
Ma maladie, je n’en ai pas honte. Pourquoi le devrais-je ? J’ai toujours été honnête envers ma famille, mes amis, mes camarades de classe. Parfois, je me demande si c’était vraiment une bonne idée.
La plupart du temps oui. La majorité des gens réagissent de façon positive et me soutiennent énormément. Mes camarades de classe font eux aussi preuve de beaucoup de compréhension. C'est peut-être logique vu qu’en tant qu'étudiants infirmiers, ils connaissent déjà la maladie.
Elle n'a plus donné de nouvelles
Mais chacun et chacune aborde les choses différemment. Ma meilleure amie a du mal à accepter cette idée. Après que mon diagnostic fut posé, nous avons essayé de nous voir, mais ça n'allait pas toujours de soi. Souvent, j'étais trop fatiguée.
Et après un certain temps, je n'ai plus eu du tout de ses nouvelles. Je trouve horrible que cette maladie puisse à ce point détruire une amitié. Que les gens soient incapables de faire preuve de compréhension à ce sujet. Cette maladie, je n'ai quand même pas choisi de l'avoir !
Pas de vie sociale, pas d'amoureux
À cause de la fatigue et de mes études, ma vie sociale est loin d'être trépidante. J'essaie néanmoins d'organiser quelque chose de sympa de temps en temps. Aller au cinéma, ça va, mais sortir boire un verre devient déjà plus difficile. Je n'ai jamais été ultra fan des fêtes et autres soirées mais j'aimais parfois sortir prendre un verre. J'ai tiré un trait sur tout ça. Et c'est dommage, car ça m'empêche de rencontrer de nouvelles personnes.
Ma maman a raison lorsqu'elle dit que je dois sortir si je veux me trouver un amoureux. C’est une évidence: il y a peu de chances qu'il vienne un beau jour sonner à ma porte. Mais il y a longtemps que je ne rêve plus de mon prince sur son cheval blanc. Hélas.