L’histoire de mon diagnostic

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Une grippe intestinale. C’est la première chose à laquelle j’ai pensé quand mes premiers symptômes sont apparus. Mais ils persistaient, empiraient même. Certains jours, je parvenais à peine à sortir du lit. À un moment donné, j’ai même perdu 25 kilos en un mois. Finalement, le médecin a effectué une coloscopie et a posé le diagnostic inexorable : la rectocolite.

Tout a commencé après le Nouvel An l’année dernière : j’ai me suis mis à souffrir de douleurs abdominales et de diarrhée. Au début, je croyais que j’avais juste une grippe intestinale. Comme ça persistait, j’ai pensé aux polypes. Dix ans plus tôt, j’en avais eu avec des cellules précancéreuses, et les symptômes étaient similaires d’après moi. Je suis donc allé chez une gastro-entérologue, supposant qu’elle m’examinerait.

Pas de coloscopie

Mais je n’ai pas subi de coloscopie. Elle m’a prescrit des médicaments, et c’est tout. Malheureusement, mon état ne s’est pas amélioré. Au contraire. Pourtant, elle n’a jamais parlé de coloscopie.

Mon état a fini par vraiment se dégrader. A un moment donné, j’ai perdu pas moins de 25 kilos en un mois. Je pouvais me passer de ces kilos, mais j’aurais préféré les perdre autrement.

Retraite anticipée pour cause de maladie

À cette époque, j’étais informaticien à la Défense. Après une longue carrière riche en missions à l’étranger, j’ai commencé un poste de responsable développement logiciel près de chez moi, à l’École Royale Militaire. Mais les derniers mois, j’étais tellement malade que j’ai finalement pris une retraite anticipée.

C’était une période très difficile. J’avais l’impression d’abandonner mes collègues. Mais je n’avais pas le choix. J’ai finalement arrêté un an ou deux plus tôt que prévu. Il n’y a pas eu de fête d’adieu. Bien sûr, j’ai trouvé ça dommage. Mais avec les mesures Covid, les fêtes étaient de toute façon annulées.

Enfin : une coloscopie

Finalement, mon médecin m’a expliqué que cette coloscopie était effectivement prévue depuis le début, mais que ce n’était pas possible : l’hôpital devait donner la priorité aux patients Covid. Quatre mois après mon premier rendez-vous chez le spécialiste, j’ai eu ma coloscopie.

Cela me frustre d’avoir dû attendre si longtemps. Même si d’autre part, je comprends. Heureusement, la spécialiste m’avait suivi de près. Elle vérifiait mes valeurs sanguines tous les mois. Pourtant, elle a été choquée par la coloscopie : mes intestins étaient en bien pire état qu’elle ne le pensait. Ma colite était extrêmement avancée ! Il y avait urgence. J’ai été admis à la clinique de jour, où ils ont entamé une thérapie IV. Pas de temps à perdre.

Se lever uniquement pour aller aux toilettes

Les mois suivants ont été difficiles. La fatigue était particulièrement terrible. Je n’avais plus de force, plus d’énergie. Je devais toujours faire une sieste après un repas. Certains jours, je ne me réveillais que pour aller aux toilettes. Parfois, je trouvais même trop fatiguant de passer de mon lit au canapé. Quelques années plus tôt, j’avais subi une importante opération du dos. Mais la douleur et la fatigue ressenties alors n’étaient pas comparables à celle que j’éprouvais ici.

Peur d’un ‘petit accident’

Puis, j’ai enfin ressenti une amélioration. On m’a permis de manger un peu plus : la gastro-entérologue m’a conseillé d’essayer certains ingrédients, étape par étape. J’ai retrouvé plus d’énergie et aujourd’hui, j’ose peu à peu quitter ma maison. Pas trop longtemps, pas trop loin. Je dois encore tellement aller aux toilettes que j’ai peur d’un ‘petit acciden.

Des histoires pleines d’espoir dans une période difficile

C’était une période très difficile. Mais pendant tout ce temps, je n’ai jamais perdu l’espoir de guérir. Les histoires pleines d’espoir d’autres patients atteints de colite m’ont aidé à traverser cette période. Et aujourd’hui, je constate que petit à petit, je me rétablis.