Grossesses difficiles
Pendant des années, je n’ai pas souffert de ma maladie. Jusqu’au moment où j’ai eu des crises à répétition. C’était comme si mon corps redécouvrait la maladie. Heureusement, de nouveaux médicaments me soulagèrent rapidement.
Avec William, mon mari, j’avais un grand désir d’enfant et je fus très heureuse lorsque le médecin nous donna le feu vert pour une première grossesse. Dès que je fus enceinte de notre fils aîné Nathan, j’arrêtai les médicaments. Cependant j’eus une crise sévère. J’avais très mal, j’avais des nausées tous les jours, j’avais de la diarrhée en permanence et j’étais épuisée.
J’ai continué à travailler, mais j’étais souvent absente et je devais parfois me rendre aux toilettes jusqu’à 12 fois durant la journée. Et comme je n’avais jamais parlé de ma maladie, je ne pouvais pas compter sur beaucoup de compréhension de la part de mon employeur ni de mes collègues. Ils savaient que j’avais la maladie de Crohn, mais ça ne changeait pas grand-chose. Parfois, je trouvais une petite note collée sur l’écran de mon ordinateur qui indiquait combien de temps mes collègues avaient travaillé en plus cette journée-là. Pas vraiment un entourage où parler ouvertement de sa maladie. J’ai simplement continué sans trop m’en soucier mais parfois c’était dur. À cette époque j’ai souvent recherché du soutien auprès de William, le soir.
9 mois couchée
Après la naissance de Nathan, je fus rapidement à nouveau enceinte de Bavo. Avec à nouveau les mêmes symptômes. Une grossesse sans histoire, ça n’était pas pour moi. Je fus licenciée après la naissance de mon fils. Je comprends le point de vue de l’employeur, mais d’un autre côté, je ne peux rien y faire si je suis malade. J’ai trouvé cela dommage car j’aimais beaucoup ce que je faisais.
J’ai rapidement retrouvé un nouveau job et après quelques années de rétablissement, nous avons décidé d’avoir un troisième enfant. Alors que j’étais enceinte de cinq semaines, j’ai eu un grave accident de voiture. Heureusement tout allait bien pour le bébé, mais je fus obligée de rester allongée jusqu’à la fin de ma grossesse. Et je fus donc à nouveau licenciée. Après la naissance de Levi, je suis restée à la maison. Je n’avais pas d’autre choix car ma maladie avait atteint son point culminant.