Grosse poussée de la colite en pleine crise de la COVID-19

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Il y a cinq ans, j’ai reçu un diagnostic de la rectocolite. Depuis lors, ma maladie a connu des hauts et des bas, avec des poussées et des rémissions successives. Lorsque la première vague de coronavirus a submergé notre pays, j’ai eu une grave poussée… dont je ne suis pas encore totalement remise.

Ne déranger personne avec mes problèmes

Pendant le premier confinement, je n’ai pas osé aller chez le médecin. Je ne voulais déranger personne avec mes problèmes. À cette époque, les hôpitaux étaient débordés et j’étais convaincue que je n’étais pas assez malade pour me rendre sur place. Ils avaient certainement des choses plus urgentes à faire que de s’occuper d’une personne comme moi, c’est du moins ce que je pensais.

Nulle part où aller aux toilettes

Pendant ce temps, les choses allaient de mal en pis. Je me sentais incroyablement mal. Je ne pouvais plus sortir, pas même durant cinq minutes ! Je ne pouvais aller aux toilettes nulle part, car tout était fermé. J’étais donc vraiment cloîtrée chez moi. Je demandais à une aide-ménagère de faire mes courses, car je ne pouvais pas aller au supermarché sans avoir un accident. Heureusement, mon pharmacien connaît mon histoire, et il m’autorise toujours à aller aux toilettes. Parce que même si la pharmacie est au coin de la rue, je ne pouvais pas m’y rendre sans avoir un accident.

Grave poussée

Finalement, pendant l’été, je me suis résolue à aller chez le médecin. Celui-ci a immédiatement vu que je souffrais d’une poussée sévère. Je me sentais morte de fatigue. À l’hôpital, ils m’ont immédiatement mise sous perfusion, parce qu’apparemment, j’étais aussi anémique. Mes valeurs en fer étaient très basses. Le médecin m’a alors rappelé qu’il était vivement recommandé de venir régulièrement en consultation. C’est le seul moyen de contrôler la colite. Je m’en rends compte maintenant.

La recherche d’un traitement

Depuis lors, j’ai essayé plusieurs traitements, mais ils n’ont pas fonctionné. Aujourd’hui, je suis depuis huit semaines environ un nouveau traitement qui agit davantage sur mon système immunitaire. Je rends régulièrement visite à mon médecin pour un bilan à mi-parcours. Il écoute mes frustrations et sympathise vraiment avec moi. Heureusement d’ailleurs, j’avais vraiment besoin de cela !

Les visites à l’hôpital ressemblent en réalité à des excursions d’une journée. Je suis à la maison pendant cette crise de la COVID-19, et comme je vis seule, je me sens très isolée. De temps en temps, je vais me balader avec des amis, et nous parlons régulièrement au téléphone. Mais cela n’a rien d’extraordinaire. Les conversations que j’ai avec mes compagnons d’infortune dans la salle d’attente, avec mon infirmière spécialisée MICI et avec mes amis : tout cela me permet de m’accrocher. Maintenant, j’espère que mon traitement sera efficace. Je suis une battante, et je ne suis pas prête à m’avouer vaincue !