« Faites quelque chose pour être plus résistante »
Ma maladie est plutôt stable, heureusement. Voilà deux ans que je prends les mêmes médicaments et cela fonctionne très bien pour moi. Même si bien sûr cela reste une maladie chronique. Pendant les périodes de stress, elle se traduit par des maux de ventre, des diarrhées et de la fatigue. C’est de cette manière que mon corps réagit à la tension. Le stress est l’un des catalyseurs des poussées d’IBD.
Ainsi, au cours des derniers mois, j’ai eu plusieurs grippes intestinales, grippes qui pourraient être une conséquence de la prise de médicaments. Cela peut paraître très grave, mais ce n’est pas au point de devoir porter un masque antiseptique lorsque je sors. De toute façon, je ne peux rien y changer. Je ne peux pas, par exemple, prendre de médicaments pour renforcer ma résistance. Ça ne marche pas comme cela, malheureusement.
Demande de congé parental
Je travaille à temps plein, donc – en raison de ma maladie et des effets secondaires des médicaments – je suis régulièrement absente un jour par ci, par là. Pas très souvent. Mais quand même plus souvent que des personnes en parfaite santé. Résultat, je suis obligée, chaque année, de subir un entretien d’absentéisme. Il s’agit d’un entretien obligatoire avec les managers où vous devez vous rendre si vous êtes absent plus de 5 jours par an. Et souvent, ce que l’on me dit, c’est « faites quelque chose pour être plus résistante ». Mais ce n’est évidemment pas aussi simple que cela. Heureusement, mes collègues comprennent très bien la situation. Ils savent parfaitement que je fais tout mon possible et que je suis une bosseuse acharnée.
Comme le fait de travailler à temps plein tout en ayant un enfant à la maison est malgré tout assez exigeant, j’ai demandé un congé parental. Je prends deux demi-jours de congé par semaine, le mardi et le jeudi. Ces jours-là, je travaille également un demi-jour à la maison.
Le fait de ne pas devoir faire la navette pendant ces deux jours, me déstresse énormément.