Au début, je n’ai rien dit à mon boulot

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Je suis professeure. À l’école, je n’ai d’abord pas parlé de ma maladie. D’ailleurs, pendant des mois, je ne savais pas exactement ce qui clochait. À cette époque, j’étais surtout préoccupée par mes fissures anales et puis par mon abcès anal, pas par les sujets de conversation de la salle des profs.

Des cartes des collègues

Évidemment, tout le monde voyait que j’utilisais un coussin spécial en forme de donut pour m’asseoir. Pour éviter les questions embarrassantes, j’ai dit que j’avais quelque chose au coccyx. Mais comme mon état ne s’améliorait pas, je n’ai pas pu m’en tenir à cette histoire. Puis j’ai été en congé de maladie pendant trois mois, donc j’ai finalement tout raconté, avec la peur au ventre. La direction et mes collègues ont tous réagi très positivement, ils m’ont même envoyé des cartes.

Retour en classe à temps plein

Je donnais mes cours en souffrant énormément, parfois ça n’allait pas du tout. Mais je ne voulais pas renoncer, jusqu’à ce que ce ne soit vraiment plus possible. Je suis restée trois mois à la maison. Le diagnostic de la maladie de Crohn a été posé en mars, et en juin, j’étais de retour en classe à plein temps. Non pas parce que j’étais totalement remise, mais surtout parce que j’en avais marre de rester chez moi. J’ai davantage souffert au cours de ce dernier mois de l’année scolaire, notamment à cause du stress.

Pendant les mois d’été, j’ai heureusement pu continuer à récupérer pour reprendre en septembre, pleine de courage. Cette année, j’ai une classe calme, ce qui est moins stressant. Je suis contente de pouvoir poursuivre mon travail. Tant que je le peux, de préférence à temps plein. On verra bien comment les choses évolueront.